Alors qu’on nous répète sans cesse que le genre ne doit pas être assigné en fonction du sexe biologique, je m’étonne d’entendre prononcer encore le fameux « Ok boomer » par les plus jeunes (pas tous heureusement !) qui, par là, assignent arbitrairement les étiquettes « ringard » et « dépassé » à leurs ainés. Et renient sans même s’en rendre compte les principes de richesse de la diversité et d’acceptation de l’autre qu’ils proclament habituellement haut et fort.
Tout le monde il est beau tout le monde il est gentil, mais sur l’âge, il y a des limites quand même ! Leur humanité n’est pas universelle.
Elle s’arrête à 50 ans.
De là à nous recycler pour se nourrir, comme dans le film Soleil Vert, il n’y a qu’un pas.
Je ne suis pas une « boomer »puisque je suis née bien après, mais je doute que les moins de 40 ans fassent la différence. Et finalement, être « assimilée boomeuse », ça me va.
C’est même devenu un avantage pour moi.
Pour nous tous même, chers amis ayant atteint comme moi la date de péremption.
Parce que la fête, on l’a faite. Les expériences aussi, et qu’aujourd’hui encore – ça changera peut être ensuite – je n’échangerais ma place pour rien au monde !
3 bonnes raisons à cela :
❶ Pas de FOMO pour nous ! (pour ceux qui ne le savent pas, FOMO = « Fear of missing out » = peur constante de manquer une nouvelle importante poussant à rester connecté).
Alors que les plus jeunes se précipitent sur chaque nouvelle tendance, nous sommes des Sages : nous avons appris à prendre du recul et ne sommes pas dupes des chimères éphémères !
Ce qui ne nous empêche pas de voir l’IA (intelligence artificielle – pardonnez-moi, je déteste les acronymes qui ne sont pas suivis de leur signification) comme elle est : un tournant majeur comme l’ont été la révolution industrielle et internet.
❷ Pendant que les Gen Y/Z jonglent avec mille et une décisions, nous avons perfectionné l’art de la priorisation.
Nous agissons d’abord sur ce qui a le plus de valeur ajoutée ou de retour sur investissement pour passer au fur et à mesure à ce qui l’est moins, puis encore moins.
Rappelons que le le manifeste Scrum date de 2001. Certains de nos détracteurs n’étaient pas nés. Les autres avaient au mieux 10 ans. Ce ne sont pas eux qui ont créé les méthodes agiles.
❸ La valeur n’attend pas le nombre des années, c’est vrai. L’expérience en revanche si. Elle se construit année après année, à force de diversité, à force de répétition, à force d’échecs surmontés, encore et encore.
Rien ne remplace les années. Nous avons résolu beaucoup plus de problèmes complexes que les plus jeunes et c’est un atout majeur.
Ne serait-ce que pour briefer une IA.
Bref : A la pointe, agiles, expérimentés : si c’est ça être un boomer, je veux bien en être, et j’en suis fière !
Agnès Broc
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